Les premiers émois
S'il existe un âge où l'explosion sentimentale se fait le plus ressentir, c'est bien celui de l'adolescence. Quoi de plus normal lorsque l'on sait que c'est justement à cette période que nos jeunes subissent de profonds bouleversements hormonaux. Une période rythmée par des changements corporels majeurs, physiologiques, physiques et attitudinaux. L'affirmation de soi est au cœur de ces moments charnières et les relations sentimentales ne seront pas en reste, bien au contraire. Une véritable transition significative s'opérera dans le regard des jeunes filles et des jeunes garçons qui commenceront à ne plus du tout regarder leurs amitiés comme de simples partenariats de jeux et de détentes récréatives. La petite copine qui jusque là était vue comme une amie d'enfance à qui l'on avait tout confié, deviendra au fil des années une potentielle partenaire sentimentale, sexuelle et pour certaines d'entre-elles, maritale.
On peut donc imaginer comme se le remémorer, cette période de troubles, de doutes et de transformations n'est pas évidente à gérer. Ce sont d'ailleurs les raisons qui peuvent généralement générer tant de conflits dans la sphère familiale. Ces transformations hormonales, corporelles et psychologiques auraient donc préféré se passer de rajouter certaines préoccupations à la longue liste des bouleversements que subissent nos adolescents.
L'identification sexuelle attaquée
Au milieu de ces changements significatifs et cette quête identitaire majeure qu'est l'adolescence, ce sont donc invitées quelques violentes revendications dont notre jeunesse se serait bien passée. Comment imaginer qu'un jeune puisse naturellement et sainement trouver son identité sexuelle lorsqu'il est constamment harcelé de contenus perturbateurs ? Grâce, ou plutôt à cause du matraquage exercé par les réseaux sociaux, nos adolescent(e)s sont désormais constamment informé(e)s du moindre petit particularisme sexuel d'une micro minorité. Il est maintenant tout à fait courant de voir des vidéos de plusieurs étudiants expliquant qu'ils sont tous amoureux de la même personne, mais de manière différente, et que chacun d'entre-eux entretient également joyeusement d'autres relations diversifiées avec tout un tas d'autres partenaires. Inutile également de préciser que l'ensemble de ces relations s'embarquent dans une marmelade aussi indigeste qu'inquiétante, de fierté de non-identification spécifique à quelque identité sexuelle que ce soit. Ils identifient donc leur identification sexuelle en avançant ne pas être identifiés sexuellement. Voilà donc le credo d'une génération libérée. Cela laisse songeur et me fait immédiatement penser à une réplique magistrale d'un film que j'affectionne tout particulièrement « Les anarchistes ont un groupe, ils se rassemblent, n'est-ce pas complètement contraire à leurs principes ? ». C'est ainsi que toute une génération a fait le non-choix de ne répondre à aucune identité sexuelle, préférant la position de se soumettre à de multiples et perverses injonctions, dont ils n'ont bien entendu pas ressenti la moindre manœuvre manipulatoire.
Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€) |
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Florian MARTIN
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Une génération en perdition
Mais alors on peut légitimement se poser la question de savoir quelles sont les conséquences de ce raz-de-marée non-identitaire sur l'empan développemental de nos jeunes adultes. Car si cette période est en effet capitale dans l'accès à l'aspect discriminant de son positionnement sexuel, nous pouvons désormais constater des conséquences plutôt surprenantes un peu partout autour de nous. Qu'ils soient au détour d'une rue, proche de lieux de scolarité ou sur des affiches payées par le contribuable, les preuves de ces dérives fallacieuses et injustifiées sont malheureusement quotidiennement observables. Sans que cela se produise de manière régulière, il n'est pas rare de pouvoir apercevoir des étudiants portant des jupes ou des couettes et ayant les ongles vernis. Pas rare non plus de voir des campagnes d'affichage de grandes métropoles ou de municipalités plus modestes où l'on peut par exemple voir une grand-mère prenant sa petite fille dans les bras avec la phrase « Oui, ma petite fille est trans ». Malgré l'évidence de l'objectif recherché via ces campagnes, je suis toujours très perplexe quant à la proportion accordée à ce type de revendications. Se sentir femme au fond de soi lorsque l'on est un homme est une problématique sérieuse et il n'est pas non plus rare de trouver des témoignages de jeunes adultes sur les réseaux sociaux exprimant leur regret d'avoir changé de sexe. Sous la pression de groupuscules extrêmement présents et convaincants, les cibles sont nombreuses au milieu d'une période de vie où l'identité sexuelle est en pleine expression. Les conséquences en sont parfois désastreuses.
Lorsque je côtoyais les bancs du lycée, je me souviens parfaitement d'un de mes camarades homosexuel et plutôt féminisé qui embrassait sans retenue son ami à la sortie du lycée. À aucun moment il ne fut critiqué, harcelé ou montré du doigt. De la même manière qu'un couple hétérosexuel l'aurait fait à la sortie du lycée, la seule chose qui surprenait mes amis et moi-même était davantage le fait de s'afficher juste devant les portes d'entrée. Nous avions exactement le même regard sur les couples hétérosexuels qui agissaient de la même manière. Ce qui importe dans mon analyse, c'est que fondamentalement les populations ne portent pas un grand intérêt sur le fait de savoir quelle est l'orientation sexuelle des personnes qui les entourent. Qu'ils soient surpris n'entraîne pas systématiquement un comportement de jugement. Et croire le contraire inverserait logiquement cette interprétation erronée. Être une minorité ne légitime pas le fait que l'on fasse culpabiliser les autres d'être dans la majorité. Dans le cas contraire, l'absurdité qui en découlerait serait d'incriminer le seul coupable à qui légitimement en imputer la faute : l'arithmétique.
En attendant, cette génération en perdition identitaire, sexuelle et amoureuse, essaie de trouver sa place et s'implique farouchement dans un combat pour une cause qui n'a fondamentalement jamais causé de problèmes au point que la société en soit submergée. De toutes les époques et dans bien des pays dans le monde ont toujours existé les minorités sexuelles. Ces mêmes minorités sont d'ailleurs parfois adulées et célébrées dans leurs cultures respectives. Même si certaines personnes ont des réactions évidemment condamnables face à des représentations divergentes, il est selon moi extrêmement violent, clivant et disproportionné de mettre la responsabilité de l'identité sexuelle sur l'ensemble d'une génération littéralement prise en otage d'une représentativité forcée.
Le féminisme au milieu de la bataille
Si le mouvement féministe a toujours porté des valeurs compréhensibles et justifiées par rapport à des comportements inacceptables du passé, la dérive de la destruction des genres n'a pas échappé au mouvement féministe. Mettre au rebut des comportements machistes et archaïques sur le devant de la scène était une nécessité. Le constat est plus qu'évident lorsque l'on regarde notamment les nombreux témoignages de femmes âgées décrivant leur vie maritale sur la chaîne YouTube des archives de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel). Des témoignages consternants, extrêmement choquants, mais pourtant totalement acceptés il y a seulement quelques dizaines d'années. On peut également y voir des hommes dans la rue à qui l'on évoque la question des femmes battues. Pour quelques-uns d'entre-eux il est de nature tout à fait normale de gifler sa femme de manière épisodique afin qu'elle se calme plus rapidement.
Néanmoins, pris au milieu de la tempête des genres, le mouvement féministe a littéralement colonisé les établissements scolaires, collèges, lycées et universités, dans des visions extrêmes de ce que l'on a maintenant du mal à définir comme étant du féminisme. Une implication quotidienne partagée, dans les tâches ménagères, dans l'éducation des enfants et une revalorisation salariale sont des revendications bien évidemment totalement légitimes. Mais qu'en est-il lorsqu'un féminisme débordant vient contaminer les jeunes filles ? Les adolescents rencontrent désormais de très grandes difficultés à pouvoir s'approcher de groupes de jeunes filles. Il n'est pas rare de voir des garçons immédiatement accusés de manière très agressive de vouloir les draguer pour les « baiser ». Parfois pour de simples propositions d'aide, ils sont humiliés et rabaissés dans leur condition de mâle oppresseur de liberté et d'autonomie féminine. Nombreuses sont également celles prônant le polyamour pour profiter pleinement de leur vie sexuelle et ne pas les empêcher de s'épanouir. Nombre d'entre-elles confondent également considération féminine et connaissance sexuelle généralisée. Ainsi, beaucoup de garçons d'une quinzaine d'années ont déjà fait l'expérience d'épisodes homosexuels, ressentant la quasi obligation de savoir ce que cela fait d'être de l'autre côté.
Renverser la vapeur
Aussi, il est nécessaire de se poser les bonnes questions sur les dérives multiples que subit notre jeunesse. Poussées par des objectifs marketings mais également politiques, la destruction des genres et la surféminisation de la jeunesse cache de mon point de vue des desseins d'asservissement toujours plus profonds d'une société à la dérive. Quoi de plus facile à maîtriser qu'une population à qui l'on aurait définitivement supprimé ses capacités de réflexion et son positionnement identitaire ? Diviser pour mieux régner et étouffer pour mieux conditionner. Ce constat paraît être très négatif et peu enclin à une vision d'espoir d'un avenir plus radieux pour notre jeunesse, mais il existe malgré tout des possibilités d'inverser la tendance, d'écarter ses errances et de revenir à plus de pragmatisme et de rationalités universelles.
Dans cette quête compliquée qu'est l'adolescence et la question de l'identité sexuelle, ne négligeons pas le rôle des parents dans la transmission de valeurs de simplicité, d'évidence et d'amour profond envers leurs enfants. La présence parentale est un atout formidable afin de leur apporter sécurité et libre possibilité d'exprimer une orientation dégagée de toute oppression médiatisée. Offrez-leur votre vision de l'amour et la force de pouvoir exprimer des sentiments profonds à l'être aimé. Établissez ou rétablissez le contact avec ce qui fait qu'il ou elle sera en capacité de visualiser sa construction sentimentale et amoureuse de manière apaisée. Tentez de lui expliquer tout l'intérêt d'enlever l'instantanéité informationnelle des réseaux sociaux et la pression sous-jacente des tendances politisées. Supprimez le superficiel et remettez en avant l'émotionnel, la force de l'amour et de l'attirance. Acceptez les visions féministes tout en expliquant également que chacun à sa place dans le couple et que l'amour n'est pas une perdition systématique coupable de ses caractéristiques physiques, physiologiques et hormonales. La féminité a raison d'exister, mais tout comme la masculinité. Décider aujourd'hui d'inculquer des valeurs équilibrées à notre jeunesse, produira une société toute aussi équilibrée, consciente de ses différences mais également réaliste quant à ses conjugaisons.
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