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Dépression

Les antidépresseurs sont-ils vraiment efficaces ?

 

les antidepresseurs sont-ils vraiment efficaces

 

 

 

 

Histoire des antidépresseurs

 

La question des antidépresseurs est une interrogation qui revient régulièrement sur le devant de la scène. Aujourd'hui utilisés par près de dix pour cent de la population adulte mondiale, les antidépresseurs sont aujourd'hui devenus extrêmement courant dans le quotidien des populations très majoritairement occidentales. L'histoire des antidépresseurs, et plus particulièrement la question de sa globalisation, prend sa source dans les années 50. Auparavant, les opioïdes comme la méthamphétamine étaient utilisés pour redonner une certaine énergie aux patients affectés par ce trouble aujourd'hui très répandu. Les effets secondaires étaient nombreux et très désagréables. Comme on peut l'imaginer, ces antidépresseurs étaient en effet équivalent à ce qui est désormais malheureusement très courant de trouver dans la vie et les soirées étudiantes, la MDMA. De la même manière, la cocaïne fut très souvent utilisée dans de nombreuses applications thérapeutiques. Dépression, anxiété, troubles de l'humeur et fatigue chronique, la cocaïne a même été jusqu'à être diffusée par l'intermédiaire de publicités vantant ses mérites pour l'ennui quotidien de la ménagère de moins de cinquante ans.

 

C'est donc dans les années 50 que les premières molécules firent leur apparition, synonyme de l'explosion du travail à a chaîne et de l’avènement de la vie moderne. C'est bien entendu non sans corrélation avec cette évolution sociétale que l'arrivée des antidépresseurs et leur expansion commencèrent à significativement s'imposer dans la vie de monsieur et madame tout le monde. C'est ensuite dans les années 70 que les antidépresseurs prirent une seconde accélération due à l'arrivée d'une toute nouvelle molécule : la Fluoxétine, commercialisée sous le nom de Prozac. Depuis cette époque, peu d’optimisations ou de recherches sur les antidépresseurs furent menées. Synonyme d'une société qui consomme parfois ces petites pilules comme l'arbre magique qui cache la forêt noire de la dépression.

 

 

Fonctionnement des antidépresseurs

 

Même s'il existe plusieurs classes de molécules d'antidépresseurs, elles vont majoritairement jouer un rôle sur la concentration de sérotonine présente dans l'organisme. La sérotonine est un neurotransmetteur produit à 95% dans les intestins. Sans trop entrer dans des détails de biologie moléculaire, elle joue un rôle important dans la transmission de l'information entre les synapses des neurones. Trouvant donc sa source dans les intestins, elle est ensuite déployée dans de nombreuses zones du corps. Malgré le seul petit 1% présent dans le cerveau, cette faible concentration a néanmoins un rôle extrêmement significatif dans la gestion des humeurs et de la notion de bonheur. C'est la raison pour laquelle la majorité des antidépresseurs se concentrent sur cette molécule si importante à notre sensation de bien-être.

 

Lorsqu'une personne est en dépression, imaginez que son système nerveux est en état de choc. Un état de choc perturbe l'intégralité du système nerveux, l'utilisation et la récupération des neurotransmetteurs (inhibant l'efficacité de l'influx nerveux). C'est donc pour cette raison que des molécules comme la Fluoxétine vont se concentrer sur la problématique de la récupération trop rapide de la sérotonine pour éviter la chute de cette sensation de bonheur. Elle permettra une présence plus longue de la sérotonine dans l'espace de connexion entre deux synapses. La Fluoxétine fait donc partie de ce que l'on nomme les ISRS ou Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine. Elle empêche la sérotonine d'être recapturée par les synapses, augmente la durée de l'influx nerveux et favorise les échanges neuronaux.

 

 

 

 

Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€)

Florian MARTIN

06.87.57.39.22

(du lundi au vendredi de 8h à 20h, le samedi de 8h à 13h)

contact@florianmartin-psychopraticien.fr

 

 

Des différences dans le monde

 

On pourrait à priori penser que les antidépresseurs affirment leur présence dans tous les pays du monde, mais leur répartition est en réalité bien différente de ce que l'on pourrait imaginer. En effet, les antidépresseurs sont très largement présents dans les pays occidentaux. Une simple recherche de la consommation des antidépresseurs dans le monde vous montrera très rapidement qu'ils sont quasiment inexistants en Asie, mais également en Afrique. De manière simplifiée, la raison est ici double :

 

- D'une part la culture populaire et ancestrale de ces deux continents n'a jamais réellement adhéré à une médication moderne. Préférant la médecine naturelle, certains pays asiatiques ont une histoire médicale datant de plus de trois mille ans. Le changement de paradigme médical des années 50 et l'explosion des firmes pharmaceutiques n'a en effet que très peu impacté ces deux régions mondiales. Ironie ou absurdité de la situation, c'est justement sur ces deux continents que sont produits la très grande majorité des médicaments occidentaux. Ceux qui les produisent, ne les consomment donc quasiment pas.

 

- D'autre part, la culture alimentaire et les habitudes comportementales de ces continents sont fondamentalement différentes des manières de fonctionner de la plupart des pays occidentaux. La grande consommation de poisson, la connexion à la famille et une attitude majoritairement positive favoriseraient significativement le réel bien-être et l'éloignement d'épisodes dépressifs.

 

 

 

Accepter la société moderne

 

Même si l'arrivée des antidépresseurs a sur le papier été vu comme une véritable évolution pour les pays occidentaux, il est néanmoins important de se poser la question du rôle exact des antidépresseurs. Lorsque l'on fait le comparatif des pays occidentaux vs pays orientaux et pays africains, on peut donc se demander si le rôle des antidépresseurs ne serait pas plutôt de cacher les effets de la société moderne (rythmes de travail, éloignements de la famille, perte des repères identitaires, etc.). En somme, ne serait-il pas plus judicieux de s'attaquer aux problèmes fondamentaux que les sociétés modernes génèrent, plutôt que de se préoccuper des effets délétères que celles-ci engendrent sur leurs populations ? La question est posée et je vous laisse le soin d'y répondre. Au regard des sommes colossales engrangées par l'industrie pharmaceutique mondiale, nous sommes en droit de nous poser la question de l'objectif porté par l'incroyable et rapide déploiement des antidépresseurs dans le monde.

 

 

 

Une utilisation (pas si) vertueuse

 

Questionnons-nous donc sur l'utilisation et les effets des antidépresseurs. Avant toute chose, il est très clair que les antidépresseurs peuvent bien évidemment apporter un soutien à un épisode dépressif. Néanmoins, je reste tout à fait prudent quant au dosage, à la durée et à la contextualisation de la prescription de ce type de médication. Car en effet, même si je ne remets pas en cause le possible soutien passager que peuvent apporter la prise d'antidépresseurs, je suis tout de même factuellement dubitatif des effets et objectifs portés par la prise de ce type de médicament.

 

Nous avons toutes et tous entendu des témoignages dans notre entourage de personnes ayant pris des antidépresseurs. Nous avons également toutes et tous entendu des remarques précisant que ces personnes étaient déconnectées de la réalité, avaient du mal à gérer leurs émotions, avaient des maux de tête, des vomissements, des pertes d'équilibre, etc. L'objectif de prendre des antidépresseurs est de vous accompagner durant une période de dépression, en parallèle d'une psychothérapie. Comment alors cette configuration pourrait-elle fondamentalement fonctionner lorsque ces mêmes molécules vous déconnectent de la réalité et vous procurent nombre d'effets secondaires ? En résumé, comment pouvoir vous retrouver, savoir qui vous êtes et ce qui pourrait vous faire du bien, alors même que vous n'êtes plus vous-même et que vous ne vous sentez pas bien ? Oui, on marche sur la tête.

 

C'est la raison pour laquelle une grande partie de la population qui consomme des antidépresseurs, en consomme depuis des années, voire des dizaines d'années. L'acharnement médicamenteux, même au travers d'une psychothérapie, devrait naturellement faire réfléchir les professionnels de santé. La prise d'antidépresseurs peut parfois être salutaire dans certaines situations de dépression légère et dans un contexte favorable. Mais il n'est malheureusement pas rare de croiser le chemin de personnes totalement déconnectées, sous médication depuis plusieurs années et ce sans la moindre progression ni suivi psychologique.

 

 

 

Des alternatives naturelles

 

En dehors des molécules dites « classiques » présentes sur le marché des antidépresseurs, des alternatives existent dans la nature. En effet, classé dans la catégorie des ISRS, tel que la Fluoxétine, le millepertuis est une plante médicinale extrêmement utilisée outre Rhin. En Allemagne, le millepertuis est largement majoritaire sur les prescriptions des médecins observant une dépression chez leurs patients. Les statistiques varient d'une région à l'autre mais le millepertuis est de 3 à 25 fois plus prescrit (avec ordonnance) que le fameux Prozac et sa Fluoxétine. En France, il peut s'acheter sans aucune ordonnance dans n'importe quelle pharmacie, sous autocontrôle d'une utilisation maximale de 15 jours.

 

Outre Atlantique, une étude également extrêmement intéressante a vu le jour en juin 2010 sur les bienfaits des Oméga-3 sur la dépression majeure sans trouble de l'anxiété. Cette étude fut dirigée par le Dr François Lespérance, du Centre de recherche du CHUM, chef du département de psychiatrie du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et professeur à l’Université de Montréal. Sur un échantillon de 432 hommes et femmes, les résultats furent fondamentalement concluants. On observa la même efficacité chez les patients ayant utilisé la Fluoxétine que chez les patients ayant pris de l'huile de poisson contenant une concentration d'Oméga-3 à 1050mg d'EPA. Une probable explication donc des populations moins dépressives car consommant beaucoup plus de poissons. Vous pouvez vous procurer cette huile de poisson dans toutes les pharmacies avec notamment la marque OM3 (Équilibre Émotionnel) contenant exactement 1050mg d'EPA.

 

 

 

Guérir naturellement de la dépression ?

 

Après avoir fait l'ensemble de ces constats, il est naturel de réfléchir posément au rôle primordial que joue notre alimentation dans l'émergence de la dépression. De la synthétisation de la sérotonine dans les intestins en passant par la consommation de poisson, et si la dépression n'était finalement qu'un possible dérèglement alimentaire ? On aurait plutôt tendance à penser : événements traumatisants > dépression > problèmes de sommeil > dérèglement alimentaire et digestif. Mais cela pourrait en réalité être tout à fait l'inverse : événements traumatisants > problèmes de sommeil > dérèglement alimentaire et digestif > dépression. L'idée peut peut-être paraître saugrenue, mais c'est en tout cas ce que de plus en plus de scientifiques tendent à penser. La dépression n'entraînerait pas un dérèglement alimentaire mais c'est bien un dérèglement alimentaire et un bouleversement anarchique des différentes flores intestinales et digestives qui provoqueraient en grande partie la dépression.

 

En ce sens et pour conclure, je vous conseille vivement cette très intéressante et courte vidéo du Dr Bruno Donatini, gastro-entérologue, hépatologue, cancérologue et immunologue, diplômé d'ostéopathie, abordant justement ce sujet passionnant :

 

 

 

Intégralité de cette conférence sur l'interaction entre flore digestive et dépression :

 

http://www.quantiquemedia.com/videos/dr-bruno-donatini/impact-flore-digestive-depression

 

 

 

 

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