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Adolescence

Les réseaux sociaux et l'adolescence

les reseaux sociaux et l'adolescence

 

 

Se relier, exprimer son individualité ?

Aujourd'hui les réseaux sociaux prennent une part extrêmement importante dans la vie d'un adolescent. Les implications sont multiples, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et nécessitent une grande attention. Au milieu des nombreuses possibilités à priori positives qui s'offrent aux jeunes en parcourant les différents réseaux sociaux, il est néanmoins nécessaire de se poser quelques questions. Quel est l'intérêt réel d'y participer, quel aspect représentatif donne-t-il à votre enfant et quelles sont les éventuelles conséquences nocives qui peuvent émerger ?

Initialement conçus pour relier les utilisateurs les uns aux autres, les réseaux sociaux n'avaient comme but premier que d'apporter la possibilité de suivre la vie de nos amis, famille, et cercles plus ou moins proches reliés à ceux-ci. L'idée maîtresse était de simplement de pouvoir partager quelques photos, commentaires de la vie quotidienne et propositions de sorties. Sur le papier donc, rien de bien méchant et rien de bien nocif sur l'aspect développemental de votre enfant. Oui mais voilà, ça c'était avant. Si les réseaux sociaux étaient partis pour devenir un fantastique moyen de parler de soi, d'exprimer ses envies, ses passions et partager sa créativité, tout ceci dans la joie et l’allégresse, le concept a comme beaucoup d'idées libertaires, dérivé sur une ségrégation toujours plus étouffante et des discriminations toujours plus ridicules. Sous couvert de toujours plus de droit d'exister, l'utilisateur est devenu de plus en plus obligé de se plier à la doxa numérique, au bien se comporter et surtout au bien se conformer. D'un espace de liberté absolument fantastique, les réseaux sociaux se sont transformés au fil du temps en une zone quasi militarisée où il ne fait pas bon penser différemment.

 

Le terrain de jeu du marketing

Ce sont premièrement les plateformes de marketing qui sont venues se greffer sur ce fantastique outil de propagande commerciale. Jusque-là rien d'anormal que d'imaginer des entreprises venant tenter de vendre leurs produits sur internet. À coup de slogans percutants et d'offres toujours plus alléchantes, quand vous avez la possibilité de diffuser les publicités de vos produits à des millions d'utilisateurs en quelques clics, pourquoi s'en priver. Et à ce petit jeu, les adolescents ne sont pas en reste. Cible fétiche des annonceurs, ils sont le segment idéal pour initier nos chers enfants à devenir de bons petits consommateurs et à en adopter les bons réflexes et surtout les bonnes habitudes. Oui mais voilà, avec les années, les plateformes de marketing se sont adaptées et optimisées. Toujours plus friandes de données et l’avènement du Big Data, l'arrivée du marketing comportemental et des influenceurs a commencé ont changé la donne. Désormais votre ado ne se balade plus du tout seul, il est tracké, constamment. On va donc lui donner tout ce dont il rêve. Ses données étant systématiquement collectées, il va donc très rapidement se retrouver confronté à tout un ensemble de publicités qui correspondent à SES recherches, à SES besoins, à SES envies. Et au passage, les plateformes de marketing comportemental ont aussi la possibilité de lui proposer des produits similaires ou connexes dont il pourrait éventuellement avoir envie. C'est là toute la problématique centrale de notre société. Petit à petit, insidieusement, le consommateur initialement actif est devenu totalement passif face à ses choix. Il aura peut-être l'impression d'avoir choisi de son propre gré, mais la réalité est toute autre. Influencé dans les publicités propulsées par des algorithmes d'intelligence artificielle, votre adolescent est également constamment orienté dans ses choix par les fameux « influenceurs ».

Véritables soldats du marketing et financièrement rétribués par les marques pour le faire, ces bloggeurs, youtubeurs et autres instagrameurs, prodiguent avec soin leurs bonnes paroles et décrètent quelles sont les tendances à suivre. Qui est trendy et qui ne l'est pas. Qui mérite d'être suivi, regardé, adulé, et qui ne l'est pas. Ces influenceurs vous indiqueront ce qu'il faudra rapidement se procurer sous peine de passer pour le dernier des ringards à la prochaine fête organisée par l'adolescent le plus cool ou l'adolescent(e) la plus cool de la classe. Musique, chaussures, vêtements, sac à dos, lunettes, accessoires de mode en tout genre et j'en passe. Votre ado croit qu'il est le seul à décider de ses goûts et de ses opinions ? Il se trompe. Ses choix sont totalement orientés et il deviendra très rapidement enfermé dans une segmentation de base de données marketing. Prenons l'exemple de Netflix. Je vous invite à faire l'essai d'ouvrir différents comptes chez vos amis ou dans votre famille pour voir des sélections totalement différentes les unes des autres. Pourquoi ? Pour vous faire consommer toujours plus facilement et toujours plus largement dans un cadre le plus restreint possible. Pour Netflix, vous faire découvrir de nouvelles choses et participer à votre évolution intellectuelle, spirituelle et culturelle est synonyme de perte de profits. Par contre, vous identifier clairement dans une catégorie et vous proposer systématiquement les mêmes contenus afin de vous conditionner, voilà un modèle de rentabilité beaucoup plus efficace et commercialement pérenne. Si vous êtes encore un peu de la vieille école et que vous avez encore le réflexe d'aller à la recherche de ce qui pourrait vous plaire en vous renseignant, en vous documentant et en parcourant la totalité des contenus qui existent sur internet, imaginez bien que vos ados n'ont pour la très grande majorité d'entre-eux, jamais eu cette habitude. Être un consommateur actif est devenu la bête noire des réseaux sociaux et des sociétés de marketing. Plus les réseaux sont ciblés, plus ils sont identifiables et plus ils rapportent.

 

Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€)

Florian MARTIN

06.87.57.39.22
(du lundi au vendredi de 8h à 20h, le samedi de 8h à 13h)

contact@florianmartin-psychopraticien.fr

 

Le politiquement correct

Dans cette standardisation des modes de consommation de la jeunesse, l'évolution s'est ensuite produite sur ce qui fait foi, selon certaines valeurs et sur une certaine vision du bien vivre en société. Perversion des perversions, elle conditionne la jeunesse mondiale dans des idéologies restrictives et liberticides, poussant selon les dires des messages, à toujours plus de considération des représentations pourtant très marginales : les minorités. On ne vend désormais plus uniquement du prêt-à-porter, on vend du prêt-à-penser. Né des dérives féministes des années 2010, l'industrie marketing s'est vite rendue compte que la mise en avant d'une partie opprimée de la population, pouvait davantage optimiser leur champ d'action pour vendre toujours plus et briser les barrières de consommation. Mettre en avant son côté transsexuel sera vu comme une forme de féminisme. Porter des t-shirts contre le racisme prouvera que vous soutenez le mouvement Black Lives Matter. On ne compte plus également la quantité impressionnante de jeunes tatoués, artificiellement persuadés d'y trouver une forme de grandeur, mais étant malheureusement surtout le signe d'une jeunesse en perte totale de repères et traversant une crise identitaire majeure. Désormais les femmes roulent en voiture de sport et les hommes s'achètent des produits de beauté pour leur barbe. Briser les codes et autoriser le tout et le n'importe quoi, peu importe, du moment que les entreprises réussissent à vous vendre plus qu'un produit : une représentation idéologique.

Diviser pour mieux régner, l'expression n'a jamais été aussi bien utilisée par l'industrie marketing qu'à notre époque. Diviser c'est cliver, cliver c'est affirmer sa différence et affirmer sa différence c'est acheter tout un ensemble de produits qui nous aideront à le faire, pire, à le prouver aux yeux des autres. Je me permets d'ailleurs de reprendre ici une expression tout à fait pertinente de Michel Maffesoli, professeur émérite de sociologie à l'université Paris-Descartes et auteur du livre « L'ère des soulèvements » publié en 2021. Lors de la sortie de ce livre, il avait décrit la société actuelle en expliquant qu'auparavant nous formions la jeunesse de manière à ce qu'elle devienne autonome, c'est à dire en capacité d'exister par elle-même. Désormais il posait le constat que la jeunesse était formée et surtout conditionnée à devenir une société d'adultes hétéronomes, en opposition à autonomes. L'approbation de son existence et de ses caractéristiques propres a opéré un profond changement, passant de sa propre validation, à celle de celles et ceux qui nous entourent. Comme précédemment indiqué, ces types de comportement décrivent avant tout les signes d'une crise identitaire majeure, la jeunesse s'engouffrant dans des considérations extérieures, sans concrètement et personnellement savoir comment elle-même se définit.

 

La violence des réseaux sociaux

Inutile ici de trop s'étendre sur un sujet qui paraît être évident lorsque l'on voit l'étendue des dégâts et horreurs que les réseaux sociaux ont pu provoquer, mais il est tout de même essentiel de l'évoquer tant on connaît le nombre de drames qui se sont produits. Je ne prendrai donc qu'un seul exemple tragique qui s'était produit sur un réseau social au début des années 2000. Une adolescente de 14 ans s'était faite draguée par un bel adolescent de son âge par un réseau social dont je tairai ici le nom. Il lui avait expliqué l'avoir croisé au collège par l'intermédiaire d'amis. Durant des mois elle reçut une grande quantité de messages d'amour et de compliments de la part de ce beau jeune homme. Au bout de quelques mois, elle lui demanda à plusieurs reprises de se rencontrer jusqu'au moment où il lui annonça que tout ceci était une blague, qu'il s'était moqué d'elle et qu'il la trouvait repoussante et que jamais de la vie il n'aurait souhaité quoi que ce soit avec elle. L'adolescente de 14 ans, submergée de honte et de chagrin, se suicida. Après enquête, la police découvrit que l'adolescent en question n'était absolument pas un adolescent mais la mère de sa voisine de 14 ans également. Dans un quartier pourtant tout à fait normal, la mère ne supportant pas de voir sa fille traîner avec la petite voisine, décida de mettre en place cette horrible stratagème afin de s'en débarrasser.

Cette histoire peut paraître anecdotique, mais la réalité des faits nous prouve chaque jour que c'est loin d'être le cas. Les enfants sont très souvent la cible d'agressions extrêmement violentes via les réseaux sociaux. Que ce soit sur des prises de position sur internet, à l'école, entre amis ou dans l'entourage familial, ils sont une cible accessible et psychologiquement facilement déstabilisable. Dans une période comme l'adolescence où le propre de celle-ci est justement de réussir à trouver sa place, il est essentiel en tant que parent d'être très vigilent quant à la présence de vos enfants sur les réseaux sociaux et de l'utilisation qu'ils en font. Même si les réseaux sociaux peuvent être un très bel espace de liberté, n'oubliez jamais de repérer les phases de fragilité de votre enfant et d'agir en conséquence pour l'éloigner de ceux-ci lorsque vous le jugerez nécessaire.

 

À quel âge doit-on acheter un téléphone portable à son enfant ?

En effet vient alors la question de tout bonnement savoir s'il y a un âge plus approprié pour faire l'acquisition d'un téléphone portable à son enfant ? Et avant cela, est-il surtout bien utile de se poser la question quand on sait que malgré tout que même sans son propre téléphone portable, il passera le plus clair de son temps avec des amis qui de toute façon, lui feront profiter de toutes les dérives possibles et inimaginables présentes sur les réseaux sociaux. Mon conseil sera donc celui-ci. Il n'est tout d'abord pas utile et surtout inconstructif de tomber dans l'extrême en interdisant coûte que coûte l'obtention d'un téléphone portable et l'utilisation des réseaux sociaux qui vont avec. Vous ne feriez qu'amplifier une période de vie déjà remplie de doutes et vous risqueriez surtout de créer de l'éloignement avec votre enfant. La question viendra donc tout d'abord de votre côté. À partir de quel moment allez-vous considérer que vous serez rassurés en tant que parents, de savoir où se trouve votre enfant et comment pouvoir le joindre rapidement en cas d'ajustements logistiques et de vérifications d'usage. Cette question étant réglée, il conviendra par contre de mettre en place des règles strictes une fois le téléphone présent dans les murs de votre foyer. Encore une fois, sans totalement bloquer l'accès à son téléphone portable, proposez-lui pas une, mais plusieurs plages horaires d'utilisation et demandez-lui d'en choisir une. Par exemple, votre ado pourra choisir une plage de 30 minutes pour les soirs de la semaine et des plages plus larges pour le week-end. Aussi, de la même manière que je vous ai ici expliqué les tenants et les aboutissants des réseaux sociaux et des points sur lesquels porter davantage de vigilance, il conviendra de régulièrement faire un point avec votre enfant sur son implication et les relations qu'il entretient au milieu de cette jungle numérique. Vous en serez tous ainsi rassurés, vous en tant que parents, mais lui aussi en tant qu'enfant.

 

 

 

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