Une hyper-sensibilisation destructrice
Depuis maintenant près de trente ans, le monde s'est lancé dans une mission plus que louable, celle de protéger la planète. Que l'on soit climato-sceptique ou protecteur de l'environnement confirmé, il est un problème tout aussi grave qui hante de plus en plus la tête de nos enfants, celui de l'éco-anxiété. Il était déjà très difficile voire même quasiment impossible de trouver une information positive au sein des médias majoritaires. Il n'en fallait donc pas beaucoup plus pour ajouter une préoccupation supplémentaire à ceux qui pourtant n'ont absolument aucune prise directe sur l'avenir de la planète. À grands coups de matraquages médiatiques, opérations scolaires et dessins animés culpabilisants, nos petits et tout petits sont désormais hyper-sensibilisés à la question environnementale. Sur le papier, l'idée est tout à fait respectable. Mais que dire alors lorsque cette sensibilisation provoque des troubles anxieux généralisés et des crises d'angoisse dès le plus jeune âge ? Il me semble que la question mérite d'être posée.
Des injonctions contradictoires
On ne compte plus le nombre d'initiatives lancées au sein de différents groupes scolaires, établissements universitaires et administrations publiques afin de sensibiliser nos tout petits à la question environnementale. La liste serait ici très longue à faire et ce n'est pas le but de l'exercice. Mais ce que l'on peut voir c'est qu'entre la réalité de ce que le monde adulte a et aurait comme moyens pour agir et ce qu'il fait de manière effective, on a de quoi se poser quelques questions. Ne prenons comme exemple que le chiffre officiel de 48000 décès/an dûs à la pollution atmosphérique et annoncé par Santé Publique France. Nous avons toutes et tous entendus parler d'un virus qui a fait quelques dégâts il y a maintenant quelque temps. En l'espace de quelques semaines, d'une seule voix et pourtant pour un nombre de décès quasi équivalents, toute la planète s'est mise en ordre de marche. Mais pour la question environnementale, on décide de confier une grande partie de la responsabilité aux enfants alors que des milliers d'idées pourraient rapidement être mises en application dans le monde des adultes. L'idée n'est pas ici de rentrer dans des considérations politiques, mais bien dans ce que l'on peut constater comme injonctions contradictoires. Sur le même plan, le département de Loire-Atlantique a lancé fin 2023 une campagne publicitaire via les réseaux sociaux pour venir en aide aux parents d'enfants souffrant d'éco-anxiété. Lorsque ces mêmes administrations culpabilisent nos chers petits matin midi et soir sur la question environnementale à grands renforts d'affiches, d'initiatives scolaires, de manuels et de livres orientés, il fallait en effet s'attendre à ce qu'une déferlante de troubles anxieux s'abatte sur eux. En résumé, protégez la planète sinon nous mourrons tous, mais finalement pas trop, sinon vous ne vivrez plus. Le constat est donc simple et pourtant bien connu, forcer un individu à adhérer à une idée n'a jamais permis de le rendre heureux. Par contre, une chose est sûre, vous détruirez petit à petit son identité et l'emmènerez tout doucement vers des notions comme l'idéologie ou le despotisme. Mais ça, ça ne s'appelle pas être humain.
Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€) |
|
|
Florian MARTIN
06.87.57.39.22
(du lundi au vendredi de 8h à 20h, le samedi de 8h à 13h)
contact@florianmartin-psychopraticien.fr |
|
Accompagner son enfant
Dans l'histoire de l'humanité, tout un tas de combats ont vu le jour. À certains moments, c'était celui d'obtenir des terres cultivables. À d'autres, celui d'obtenir le droit de vote pour les femmes. À d'autres encore, celui d'éradiquer une tranche de la population en fonction de ses affirmations religieuses. J'ai sciemment pris ces exemples tout à fait différents pour expliciter mon propos. Comment faire donc pour protéger son enfant tout en lui faisant prendre conscience d'un des combats de notre époque ? Car c'est bien de cela dont il s'agit. La question n'est pas de lui faire comprendre que ce combat est absolument nécessaire et qu'il faut qu'il s'en saisisse. Non. Elle est uniquement de lui expliquer ce que le monde dans lequel il vit traverse comme questionnements et ce qu'il a comme possibilités d'en faire. En résumé : lui expliquer, lui donner la possibilité de constater, lui laisser la possibilité de décider. Voilà ce qui s'appelle la démocratie et la liberté d'agir en conscience. À l'époque où l'information est le véritable pouvoir, il en va de la responsabilité parentale de refuser de prendre le moindre rôle d'arbitre. Votre enfant est doté d'un cerveau et d'une capacité d'analyse. Faites-lui savoir et rendez-le fier de cette liberté de pensée. Il en va de la protection de l'amour inconditionnel que vous devez porter envers votre enfant. Votre rôle n'est pas de l'orienter, de l'influencer ou de le juger. Votre rôle est uniquement celui de l'éduquer, de lui montrer ce qui existe et de le laisser décider faire ou ne pas faire ce qu'il considère être à son niveau, avec ses moyens.
Protéger son enfant
Néanmoins, même si vous inculquerez avec la plus grande bienveillance les éléments les plus essentiels du pouvoir de la liberté de pensée, vous ne serez pas tout le temps derrière lui. Il devra donc se confronter à tout un tas de personnes qui viendront le solliciter et tenter de bousculer sa vision des choses. Concernant les questions climatiques et environnementales, les agressions ne manqueront certainement pas. On entend notamment des personnels éducatifs faire des remarques sur la quantité de plastique présente dans les affaires des élèves, culpabilisant les plus modestes d'entre-eux. Tout comme les remarques autour de la peur du Covid, transmises aux élèves à chaque arrivée de l'hiver et aussi indirectement liées à la destruction de la planète. Mais au-delà de toutes les informations que vous pourrez transmettre à votre enfant, vous devrez également être en capacité de le rassurer sur ce qu'il pense des questionnements qui traversent notre société. D'un côté ou d'un autre, il devra avant tout absolument éviter la brutalisation systématique de n'importe quel débat. La lutte face à la pensée commune sera son plus grand défi. Car désormais au sein des sociétés occidentales, ne pas penser comme tout le monde ce n'est pas penser différemment, c'est être l'ennemi du groupe. Vous devrez donc faire preuve de beaucoup de fermeté face aux institutions, élèves et parents d'élèves qui tenteraient de faire pression sur votre enfant. En cas de doute sur ce que votre enfant vous rapporte, n'hésitez pas à demander une entrevue avec l'établissement concerné. Le but n'est surtout pas d'entrer en conflit mais de faire un simple rappel à ce que chacun peut penser et notamment sur la question de l'éco-anxiété.
Influences multiples
Dans la longue liste d'influences possibles que pourraient subir votre enfant, je ne saurai trop vous conseiller de bien entendu éloigner un maximum votre enfant des médias. Quels qu'ils soient. Un enfant n'a pas à regarder les informations auxquelles nous avons désormais accès. La course à l'audience et à l'information la plus dérangeante possible ont rendu les médias de plus en plus indigestes, voire néfastes, pour nos tout petits. Vous devrez être en capacité de leur expliquer cela aussi. Ce n'est pas une mince affaire que d'être parent au sein de notre monde qui se dit être moderne. Mais si vous souhaitez avoir un enfant qui activera ses compétences de discernement en toute occasion, vous devez jouer ce rôle de filtre aussi longtemps que possible. Ceci jusqu'à ce que vous considériez qu'il est prêt à absorber et à analyser en pleine conscience ce que le monde lui envoie. Ne sous-estimez pas le pouvoir des médias et des réseaux sociaux. Des algorithmes extrêmement performants sont à l’œuvre et dans ce cas de figure, mieux vaut prévenir que guérir. Votre enfant sera ainsi pleinement conscient des enjeux environnementaux qui le concernent, qui le touchent et sur lesquels il peut ou veut agir. Tout comme toute autre questionnement de sa vie d'enfant.
Quand le mal est déjà là
Pour ce qui est des enfants déjà touchés par de l'éco-anxiété, le premier réflexe sera d'immédiatement supprimer tout contact avec quelque média que ce soit. De la même manière que pour les adultes, une mise en retrait du monde est nécessaire pour effecteur un retour au réel. Même si vous ne pourrez pas agir lorsqu'il sera chez la nounou, au périscolaire ou à l'école, vous aurez tout le loisir de faire marche arrière avec lui pour le déconditionner sur ces questions d'éco-anxiété. N'hésitez pas non plus à le confronter à tout un tas de questions qu'il se pose. Mettez-le face à sa réalité, à sa vision des choses. Prenez le temps de vous poser avec lui, de discuter, de vous déplacer là où cela sera nécessaire pour qu'il obtienne de véritables réponses et des faits concrets sur ce qu'il perçoit ou entend. Lorsque votre enfant fond en larmes à la vue d'un papier dans la rue, prenez le temps de lui demander ce qui se passe dans sa tête pour qu'il en soit arrivé à cette réaction, mais ne dénigrez surtout pas celle-ci. Une fois de plus, l'idée n'est pas de rentrer en conflit face à l'enfant, mais bien de remettre les choses dans leur contexte. Il ne doit jamais oublier que son principal défi et sa principale préoccupation à son jeune âge, est celle de s'amuser, de profiter et de se préoccuper de préoccupations d'enfants. Si quoi que ce soit ou qui que ce soit essaie de le forcer à croire le contraire, dites-lui tout simplement que c'est une personne dont il faut s'éloigner.
|