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Société

Une crise identitaire majeure

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Une perdition à très long terme

L'histoire est passée par de nombreuses périodes de troubles. On retrouve différentes typologies de crises comme des périodes de guerres, des mouvements idéologiques dévastateurs, de réelles crises sanitaires comme la peste noire ou bien encore des crises alimentaires. Mais il est à mon sens une crise qui fait plus de dégâts au sein des populations qu'aucune autre, c'est celle de la crise identitaire. Dans l'ère moderne, lorsqu'une population se confronte à une crise, celle-ci ne durera en général que quelques années. Elle laissera des séquelles à ceux qui la vivront de plein fouet mais épargnera ceux qui ne la vivront que de manière très éloignée. Je ne dénigre en aucun cas les victimes de ces crises, mais celles-ci ne laissent de séquelles psychologiques profondes que pour une faible partie de la population mondiale. Lorsque l'on aborde la question de la crise identitaire, le problème est tout autre. Il est bien plus profond. Son impact est bien plus large et ses répercutions à long terme sont absolument catastrophiques. Et c'est une crise identitaire majeure que nous traversons depuis près de vingt ans, s'aggravant de jour en jour.

 

Une identité transitionnelle figée

Tout être humain possède son identité. Il se définit via un ensemble de critères qui lui permettront de s'affirmer en tant qu'individu mais avant tout en tant qu'individualité émotionnelle. Au fil de la vie de tout être humain, son expérience lui permettra de s'ancrer dans ce qui lui procure des émotions. Mais la période de vie la plus importante d'un être humain se situe très schématiquement entre l'âge de 15 et 20 ans. C'est à cette période que se construit réellement l'identité d'un individu. Si vous avez donc déjà entendu que tout se passe dans l'enfance, cette information est totalement erronée, n'en déplaise à un certain Sigmund Freud et à ses adorateurs en manque d'inspiration.

Entrons désormais dans un peu plus d'explications concrètes. Lorsque l'être humain est enfant, le grand pédiatre et psychanalyste britannique Winnicott nous décrit ce qu'il nomme « l'objet transitionnel ». Cet objet transitionnel n'est autre que le doudou. Entre la mère et la sociabilisation, ce doudou servira de relais afin de permettre à l'enfant de se sociabiliser. Plus simplement, on laisse petit à petit tomber le contact avec la mère pour se sociabiliser de plus en plus et aller vers les copains et copines. Pour ce faire, l'objet transitionnel jouera donc parfaitement le rôle de tampon, amorçant ainsi une transition progressive d'une structure émotionnelle à une autre. L'enfant laissera ainsi au fur et à mesure du temps tomber son doudou pour se concentrer exclusivement sur la sphère de sociabilisation avec ses semblables. De la même manière, lorsque qu'un individu arrive à un âge autour d'une quinzaine d'années, il entre dans l'âge adolescent. En quête de sens et de repères, il ne sait pour le moment pas tellement qui il est et va commencer à se chercher. Mais pour y arriver, il ne va pas du jour au lendemain trouver son identité dans un paquet de chips ou au fond d'une canette de boisson énergisante. Il va commencer par s'identifier à quelque chose ou quelqu'un qui existe déjà. Cette première étape est plus simple, plus accessible et surtout coûtera une dose beaucoup plus raisonnable d'énergie à son système cérébral. C'est ce que je nomme l'identité transitionnelle. Ainsi, il s'identifiera à un groupe de musique, à une star des réseaux sociaux, à un club sportif ou bien encore à une idéologie ou à une culture. L'adolescent commencera donc à vivre « au travers de ». Schématiquement parlant, on retrouve facilement au sein des collèges/lycées « les gothiques », « les skaters », « les sportifs », « les geeks », etc. Tout comme l'avait identifié Winnicott avec le doudou, l'adolescent va petit à petit laisser tomber cette identité transitionnelle pour accéder à sa réelle identité, celle qui le composera pleinement dans sa plus pure unicité. Au-delà de son identité, c'est bien de maturité émotionnelle dont je vous parle ici. Si tout se passe bien, qu'il est accompagné et soutenu par ses parents et par tout un système éducatif pour le laisser devenir qui il souhaite devenir, il n'y aura aucun risque de crise identitaire. Mais malheureusement, notre société ne compte désormais que très peu de cas de figure allant en ce sens.

 

Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€)

Florian MARTIN

06.87.57.39.22
(du lundi au vendredi de 8h à 20h, le samedi de 8h à 13h)

contact@florianmartin-psychopraticien.fr

 

Des têtes bien pleines

La première des problématiques que l'on peut observer à cette période de l'adolescence est la perte colossale qu'engendre le système scolaire moderne. Dès le plus jeune âge et jusqu'à l'obtention du baccalauréat, le système ne répond désormais plus à l'évidence de faire de nos enfants de futurs hommes et de futures femmes, mais bien d'en faire des éléments travailleurs répondant aux exigences du marché. Loin de moi l'idée de me lancer ici dans de quelconques idéologies politiques mais les faits sont là. Comme le disait Montaigne « une tête bien faite vaut mieux qu'une tête bien pleine ». Or, le système éducatif français et plus largement occidental, ne fabrique désormais plus que des têtes bien pleines. Ces têtes bien pleines répondront aux exigences du marché en obtenant un diplôme pour gagner sa vie et s'identifier aux attentes d'une société conditionnée. Mais pour ce qui est de déclencher des vocations, écouter les émotions de l'élève et lui ouvrir le monde via des portes qui lui ressemble, il faudra repasser. Apprendre par cœur, encore et encore, sans aucune motivation, sans aucun objectif que celui de pouvoir bêtement reporter sur sa copie ce qui a été appris la veille pour pouvoir l'oublier le lendemain. On ne juge pas l'élève sur sa capacité de compréhension mais sur sa capacité de mémorisation, la rétention étant tout bonnement impossible sans émotion. Un système qui s'essouffle, des professeurs recrutés à la va-vite, des programmes de plus en plus froids et factuels, voilà ce qui crée le début d'une crise identitaire.

 

Une parentalité souvent conditionnée et désengagée

Au fil des années, ce sont aussi les parents qui vont malgré eux venir briser les rêves de leurs enfants. Eux-mêmes conditionnés par des décennies de broyage socio-professionnel, ils seront dans l'incapacité de réellement écouter les envies de leur enfant. Préférant répondre à des idéaux de performance ou de simplicité, il sera ainsi très compliqué pour eux de pouvoir accompagner correctement leur enfant. La pression de l'image, la quête de résultat rapide, l'épuisement quotidien et la très tenace idée reçue des gros diplômes viendront mettre à mal les rêves d'une très grande partie de la jeune population. En parallèle, il me semble également nécessaire de rappeler le principe le plus fondamental de la parentalité, celui de l'amour inconditionnel. Faire un enfant c'est accepter le fait qu'il ne vous appartient pas et ne vous appartiendra jamais. L'accompagner pour écouter et développer ses émotions, voilà l'unique travail auquel vous devez vous appliquer. Ainsi, si un des deux parents fait preuve de la plus grande fermeté ou du plus grand désengagement vis-à-vis de son enfant, il ne sera que plus dévastateur dans l'accès à une véritable maturité émotionnelle.

 

Réseaux sociaux et viol identitaire

S'il n'était pas déjà suffisant de traverser cette immensité désertique avec un système scolaire défaillant et une parentalité qui a du mal à donner du sens à son rôle, l'adolescent devra aussi faire face à la déferlante des réseaux sociaux. Depuis maintenant une vingtaine d'années, les réseaux sociaux sont venus s'installer de plus en plus profondément dans le quotidien des jeunesses du monde entier. Si l'idée de base ne paraissait pas du tout machiavélique, elle est vite devenue une véritable arme de propagande et de manipulation de masse. À une période où l'enfant a déjà de la difficulté à se trouver, il va devoir se confronter à des dizaines de milliers de tendances, d'idéologies, de pensées, de routines et de produits en tout genre, tout ceci accessible 24h/24 et 7j/7. Tentant de se trouver au milieu de toutes ces stimulations, le jeu est perdu d'avance lorsqu'on tentera de lui faire croire notamment par le plus odieux slogan de l'histoire du marketing que s'il n'a pas un iPhone, il n'a pas un iPhone. Comprenez ici que si vous n'avez pas un iPhone, vous n'êtes tout simplement rien, vous n'existez pas. Cela peut peut-être faire sourire, mais ceci n'est ni plus ni moins qu'un véritable viol identitaire. Multipliez les agressions de ce genre au travers de milliards d'informations que votre adolescent subit jour et nuit via son écran de téléphone portable et vous comprendrez bien mieux pourquoi il fondra en larmes lorsque vous essaierez de lui en limiter l'accès à seulement une heure par jour. Cela voudra tout simplement dire pour lui, que vous allez lui retirer son identité. Vivant exclusivement « au travers de », cette extension identitaire mortifère l'empêchera structurellement d'atteindre sa maturité émotionnelle. Car c'est bien de cela dont il faut se rendre compte. Une fois l'âge approximatif de vingt ans passé, la fenêtre identitaire propre sera refermée et l'ancrage identitaire externalisé se fera de plus en plus profond. Ces individus ainsi enfermés dans une représentation identitaire externalisée ne seront plus en capacité de vivre « au travers d'eux » mais vivront uniquement « au travers de ». Leur identité restera ainsi figée à l'âge adolescent. Vous obtiendrez des adultes d'apparence, aux exigences et réactions d'un adolescent en colère.

 

Ces personnes qui ne se connaissent pas

Nous sommes désormais confrontés à une véritable déferlante de personnes qui ne se connaissent pas et nous le disent au sein de nos cabinets de psychologie. Tout comme nous observons aussi que les couples sont très majoritairement ensemble non pas par amour véritable, mais pour ne pas être seuls. Ils ne partagent pas ou peu d'intérêts et ne savent pas ce que c'est que d'aimer l'autre. Comment aimer l'autre lorsque l'on se connait pas et que l'on ne s'aime qu'au travers des autres ? En effet, une personne qui ne se connaît pas c'est une personne qui tourne en rond, qui se cherche et qui va tenter de trouver des réponses autour d'elle. C'est une personne qui va spontanément incomber la responsabilité de son bonheur aux autres. C'est ce qui est communément appelé un profil manipulateur ou pervers narcissique, mais que je préfère personnellement appeler un phénomène de vampirisation, hommes et femmes en proportion équivalente. Les traits sont plus ou moins marqués selon le degré de crise identitaire, mais l'on retrouve tout de même quelques signes récurrents. Ces profils sont généralement narcissiques, autocentrés, dans un déni permanent et jouant un rôle, comme un adolescent. N'étant en possession d'aucune identité propre et ne croyant donc pas du tout en eux, ils vont spontanément devoir se trouver une ou plusieurs croyances pour combler ce vide émotionnel perpétuel et se raccrocher à la vie. Ils ont donc une tendance très nette à effectuer des activités de manière obsessionnelle. Les médias, les influenceurs des réseaux sociaux et les gouvernements eux-mêmes, peuvent ainsi allègrement générer tout un ensemble de croyances à proposer ou imposer à leurs cibles. Ces croyances peuvent être de tout type mais doivent fondamentalement répondre à un engagement idéologique et/ou identitaire. Jeux vidéo, tatouages, destruction des genres, néo-féminisme, véganisme, végétarisme, wokisme, cancel-culture, écologie, sobriété énergétique, extrémisme politique, tout est envisageable. La croyance devenant ainsi la seule et unique référence existentielle de l'individu qui l'adopte. Ainsi, lorsque vous tentez de remettre en question la croyance d'un individu en crise identitaire, vous déclenchez inévitablement une très forte réaction de défiance chez cet individu. La raison en est très simple, vous vous attaquez directement à son unique raison d'être, à son unique raison d'exister.

 

Rouvrir les émotions

Mais alors me direz-vous, est-il possible de rouvrir les émotions et in fine l'identité propre d'un individu qui vampirise ? La réponse est variable et à prendre au cas par cas. Pour information, j'évaluerais à au moins 80% de la population occidentale le phénomène de crise identitaire et donc de vampirisation. Jamais de l'histoire de l'humanité la constante présence de réseaux d'informations n'a permis une telle manipulation et destruction identitaire de masse. Ainsi, pour un individu ne traversant qu'une crise identitaire légère et se rendant surtout totalement compte que quelque chose ne va pas, la possibilité de réouverture émotionnelle est là. Par contre, pour une personne fanatisée vivant totalement au travers de son obsession, les chances de réouverture sont quasiment nulles. Aussi, comme je vous l'ai précédemment indiqué, l'âge est un critère très important dans l'ancrage de cette perdition identitaire. Plus les années passeront et plus il sera difficile de revenir en arrière. Étant donné que la défaillance identitaire s'installe aux abords de l'âge de vingt ans, pour une personne de trente ans seulement, la vampirisation s'est déjà installée et incrustée depuis au moins dix ans. Je vous laisse donc imaginer les dégâts occasionnés pour une personne de quarante ans, cinquante ans, etc. Fondamentalement rien n'est impossible, mais plus les années passent et plus il sera vain d'imaginer sauver une personne d'une crise identitaire. Pour conclure, sachez donc que dès que vous ressentez au fond de vous un mal-être que vous ne savez expliquer, n'hésitez surtout pas à consulter. Vous pourrez ainsi effectuer un réalignement émotionnel et éviterez ainsi de tomber dans le piège d'une vie que l'on vous aurait vendue mais qui n'aurait jamais été véritablement la vôtre.

 

 

 

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