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La schizophrénie : crise identitaire sur fond de Haut Potentiel

 

la schizophrenie : crise identitaire sur fond de Haut Potentiel

 

 

 

 

La fin de l'adolescence, une période clé

 

Lorsque l'on fait des enfants, le but de l'éducation parentale est de petit à petit les accompagner dans la vie afin de les faire acquérir une progressive autonomie. Cette accompagnement est crucial et ne doit en aucun cas pousser les enfants à rester des enfants. Valorisation, écoute et acceptation de leurs différences, tout doit être mis en place pour les faire sereinement entrer dans l'âge adulte. Ainsi, tout comportement visant à les infantiliser n'en sera que délétère pour accéder à leur autonomie et à leur bien-être. Même si la vie n'est pas toujours un fleuve tranquille, le terrain familial doit être pragmatique et propice à leur épanouissement. En parallèle d'une véritable dynamique d'autonomisation de l'adolescent, celui-ci doit équitablement pouvoir être convaincu qu'il peut compter sur ses parents. Dans le cas où cet équilibre ne serait pas mis en place, des risques développementaux risquent de se profiler à l'horizon. Une surprotection poussera l'adolescent à conserver une vision du monde erronée le rendant incapable de se confronter aux basiques de la vie en société : sociabilisation, accès au monde professionnel, nécessités financières, etc. Beaucoup plus dommageable, lorsque la confiance et le soutien des parents font significativement défaut dans l'éducation parentale, n'existent alors plus que les jugements, pressions, critiques et autres humiliations. Des remarques telles que « je te l'avais dit », « tu aurais dû » ou « oui, mais » vont alors provoquer un glissement vers une inévitable vampirisation de l'adolescent en quête de certitudes.

 

 

La vampirisation, premier stade de la normalité sombre

 

Ainsi, lorsque aucun soutien n'est ressenti par l'enfant régulièrement infantilisé et rabaissé, celui-ci n'aura d'autres possibilités que de se réfugier vers des choix de vie ne correspondant absolument pas à ses propres aspirations. Par peur de décevoir ses parents ou par désir de fuir un tapis émotionnel familial perturbant, sa sortie de l'adolescence se fera avec pertes et fracas. Choix par défaut, son entrée dans l'âge adulte retentira en son fond intérieur comme une obligation et non comme un élan plein de promesses. La contrainte devenant alors son unique référentiel. Voir le verre à moitié vide qu'à moitié plein s'appliquera dans chacun des aspects de sa vie. Cette normalité d'adulte avec laquelle il devra s'accoutumer sera donc loin d'être reluisante. Il entrera inévitablement dans une normalité sombre. Cette normalité sombre rassemble principalement les caractéristiques suivantes :

 

- déficit d'équilibre intérieur (avec réussite professionnelle ou non)

 

- moqueries, humiliations, tendances à rabaisser l'autre

 

- générer de la culpabilité chez l'autre

 

- colère/agressivité/insultes

 

- intolérance

 

- jugements récurrents

 

- critiques récurrentes

 

- son propre intérêt avant celui des autres

 

- peur de la maladie, d'être fragilisé(e)

 

- ego-centrisme

 

- apitoiement, victimisation

 

- chantage affectif, prise d'otage émotionnelle (flou d'objectif sur sa vie sentimentale)

 

- amitiés opportunistes (intérêts pour l'autre fortement orientés pour soi)

 

- mimétismes d'envie, de jalousie

 

- récupération/vol des sujets de discussion (auto-centrisme)

 

- paranoïa, interprétations négatives et/ou erronées

 

- donner l'impression de ne jamais avoir le temps, d'être débordé(e)

 

- pleine conscience des défauts sans jamais les changer (légitimité de la victimisation)

 

- aspiration de l'énergie amicale/sentimentale

 

- vie par procuration (aucun ou peu d'investissement matériel et sentimental)

 

 

 

 

Avec plus de 20 ans d'expérience en communication, psychologie et psychothérapies, je vous accompagne dans la résolution de vos problématiques à Nantes mais aussi à distance en France et à l'international, en visioconférence. N'hésitez pas à me contacter ou à me laisser un message sur mon téléphone ou par mail, je vous répondrai dans les meilleurs délais. (Pour votre information, le tarif pour une séance d'une heure est de 60€)

Florian MARTIN

06.87.57.39.22

(du lundi au vendredi de 8h à 20h, le samedi de 8h à 13h)

contact@florianmartin-psychopraticien.fr

 

 

Quand la vampirisation ne suffit plus

 

Entrer dans l'âge adulte lorsque l'on n'a pas pu choisir la direction qui nous correspond aura des conséquences délétères sur la construction identitaire et la confiance en soi. Comme ce jeune adulte ne croit pas en lui, il se retrouve donc dans l'obligation de croire en quelque chose d'autre, quelque chose de plus grand, quelque chose qu'il ne maîtrise pas. Voyant que le chemin vers son épanouissement personnel est quasiment impossible d'accès, cette construction mentale lui permettra de consolider le fait qu'il n'est pas responsable de sa destinée. Bien entendu, le glissement vers la schizophrénie n'est fort heureusement pas systématique. Mais lorsque le terrain familial est bercé d'agressivité, de colère et d'abandon émotionnel, c'est alors un terrain propice à l'émergence du stade ultime de la vampirisation qui s'installe, celui des troubles psychotiques. La normalité sombre de la vampirisation sera ainsi accentuée vers une identification maléfique responsable de la détresse existentielle qu'il ressent au plus profond de lui. Plan machiavélique, extrême perversion du monde, croyances infondées et agressivité envers une personne charnière vont faire partie de son quotidien, faire partie de sa normalité sombre. C'est la raison pour laquelle on parle de schizophrénie, « schizen » et « phren » signifiant respectivement en grec « fractionnement » et « esprit », en référence à ce fractionnement de l'esprit entre deux normalités, une normalité sombre et une normalité saine. C'est aussi la raison pour laquelle on parle de phases schizophréniques, alternance de réalités effectives en opposition à des réalités fantasmées ou sur-interprétées.

 


Le Haut Potentiel, porte d'entrée unique de la schizophrénie

 

Dans son opérabilité, la schizophrénie nécessite donc une imagination débordante et une capacité d'analyse sans limites. La normalité sombre répond en effet aux mêmes exigences de construction mentale que la normalité saine, le besoin de clôture cognitive devra lui aussi être résolu. Pour information, le besoin de clôture cognitive décrit l'affirmative suivante : peu importe la réponse, du moment qu'il y en ait une. Qu'elle soit en votre faveur ou en votre défaveur, l'idée centrale est de simplement répondre à une situation par une explication tangible permettant d'accéder à un équilibre psychique. Pour des profils neurotypiques, le besoin de clôture cognitive est assez faible. Même si un individu neurotypique n'a pas forcément de réponse à une de ses interrogations, cela ne va pas fatalement le plonger vers une boucle répétitive en quête d'explication logique. Pour des profils à haut potentiel, HPI, HPE, zèbres ou hypersensibles, la situation sera toute autre. La réflexion en arborescence va immédiatement s'activer afin de trouver un explication logique à une situation donnée. Baigné dans une intense normalité sombre, le profil haut potentiel va mettre en route tout son savoir et ses capacité d'analyse afin de comprendre ce qui a bien pu se passer et se passe pour que son existence soit si difficile à supporter. Focalisation intense et sur-interprétations successives non fondées, il va tenter de clôturer ses boucles cognitives en se lançant dans des associations d'idées morcelées. Mélanges de normalité sombre et de normalité saine, l'individu schizophrène va tenter de comprendre sa détresse existentielle par tous les moyens. Ainsi, le développement de la schizophrénie concerne exclusivement les profils à haut potentiel, HPI, HPE, zèbres et hypersensibles, seuls individus capables de scénarios d'une complexité impressionnante.

 

 

 

Plus d'hommes que de femmes

 

Les études ne montrent pas de manière très nette une surreprésentation des hommes par rapport aux femmes face à la schizophrénie. La raison en est très simple. En psychologie différentielle, les petits garçons sont moins orientés sur le partage des émotions et sur la notion d'autorisation de parler de ce que l'on ressent. Les émotions sont davantage étouffées. Sans tomber dans un cliché aussi anachronique qu'incorrect, il est néanmoins assez vérifiable de noter des différences d'acceptation sociétale des émotions chez les enfants. Les petits garçons, hommes de demain, sont davantage fonceurs et il est nettement moins accepté de parler de ce qui les traverse. À l'inverse, les petites filles, femmes de demain, sont davantage dans l'échange et le partage et il est nettement plus accepté de parler de ce qui les traverse. Raison pour laquelle la schizophrénie se cristallise sous une forme beaucoup plus agressive et violente chez les hommes alors qu'elle se cristallise sous une forme beaucoup plus anxio-dépressive chez les femmes. Il n'en reste pas moins que dans les deux cas l'on observe des troubles psychotiques.

 

 

 

Peut-on réellement traiter la schizophrénie ?

 

Voilà bien une question qui nécessite une véritable réflexion. Certes, la médication permettra de limiter les manifestations schizophréniques via la batterie favorite de n'importe quel psychiatre. Anti-dépresseurs, anxiolytiques et anti-psychotiques viendront tellement assommer le patient qu'il serait tout à fait maladroit et prétentieux de croire que de tels cocktails puissent venir à bout d'un terrain schizophrénique. Seule une profonde psychothérapie pourra, si ce n'est venir à bout, tout du moins fortement apaiser l'individu schizophrène. Dans un premier temps, l'identification d'une figure parentale néfaste permettra d'isoler l'origine des différentes critiques, humiliations ou diverses violences physiques et/ou psychologiques vécues par l'individu. Dans un second temps, la retranscription chronologique des événements de castration développementale viendra abonder dans le sens de la normalité saine, celle qui s'est réellement déroulée. Déconstruction de l'obligation absolue d'aimer ses parents et de répondre à une inévitable loyauté familiale, le travail consistera à rétablir sans compromission la réalité d'une souffrance qui a bel et bien existé. Dans un troisième temps, l'accent devra être porté sur le défaut d'orientation de vie qui s'est produit au sortir de l'adolescence et à l'entrée dans l'âge adulte. Enfin, c'est une véritable remise en question de l'intégralité des différents aspects de la vie de l'individu qui devra être entreprise. Vie professionnelle, vie sentimentale, vie familiale, vie amicale, c'est chacun de ces domaines qui devra être analysé à la loupe afin de reconfigurer une vie en accord avec le champ émotionnel de l'individu. Ainsi, s'opérera au fur et à mesure du temps la bascule d'une normalité trop sombre vers une normalité plus saine.

 

 

 

 

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